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Photo du rédacteurautisme qui roule n'amasse pas mousse

Du lac de Garde à Münich

Nous avons quitté le lac de Garde, sa douceur et ses citronniers le 9 avril, tournant le dos à ce dernier avant-poste du monde méditerranéen.


Notre traversée Alpine se résume en en trois phases :

  • Phase italienne : le plan incliné montant : 3 jours de lente ascension au cœur de la vallée glacière, suivant une pente douce pendant plus de 250 km. Le 12 avril nous avons atteint le point le plus haut de notre voyage, au col de Brenner ( 1360 M) par lequel nous sommes entrés en Autriche. (Maillot à pois pour Elias qui a franchi le col en tête!).

  • Phase autrichienne : relief en forme de U : descente rapide sur Innsbruck puis étape de plat dans la vallée de l’Inn avant une remontée, bien raide cette fois, pour atteindre les rives du lac Achensee.

  • Phase allemande : plan incliné descendant au cours duquel nous avons quitté l’Autriche avant de filer sur Münich.

Par cet itinéraire, nous avons traversé le Tyrol, espace transfrontalier qui s'étend sur trois pays. Dans le Tyrol Italien, on parle déjà allemand et c’est là que nous avons eu la sensation d’avoir quitté le monde latin. Fini les “Muchas Gracias” et les “Grazie mille”, nous passons en mode “Danke Schon” et “Danke sehr”.


Notre inexpérience de la montagne avait généré une petite appréhension chez les natifs du plat pays que nous sommes. Finalement, ce fut plus facile que prévu grâce au bon boulot du glacier qui a creusé une jolie vallée ; grâce à l'ingénierie des Romains qui ont inauguré cet itinéraire (merci au général Drusus et à l'empereur Claude ! ) ; grâce surtout aux ouvriers qui nous ont aménagé une magnifique véloroute ; grâce enfin à une météo favorable.


Dans ce contexte providentiel, pas facile pour Satanas d’arrêter notre irrésistible remontée. Pourtant, à quelques kilomètres du col de Brenner, il a tenté de nous barrer la route par une de ses grandes spécialités : le bon vieux coup des rondins de bois ! Du grand classique ! Par chance deux valeureux cyclistes allemands nous ont aidé à hisser nos montures par dessus l’obstacle.

Trop contents d’avoir déjoué le piège des rondins, nous avons commis l’erreur de baisser la garde. Dès le lendemain, en quittant Innsbruck, Gib s’est pris la roue dans les rails de tramway m’envoyant goûter au bitume autrichien ! Après analyse de la situation nous avons constaté qu’il y avait de l’huile sur le rail… véridique ! De quoi achever de convaincre les plus sceptiques de l'existence de Diabolo et Satanas.


Bilan du vol plané : quelques écorchures et des côtes douloureuses. Sans le casque, l'aventure aurait tourné court ! Je dois aussi une reconnaissance éternelle à la gentille

dame autrichienne qui m’a réconforté en m’offrant une potion magique à base d’arnica !



Les leçons de l’étape :

  1. Obélix a tort : les Romains étaient loin d’être fous.

  2. La solidarité et l’entraide sont les meilleurs remèdes anti-Satanas.

  3. Le port du casque à vélo, c’est indispensable.

  4. Au nord de Bolzano, les Italiens regardent Derrick en VO.

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