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  • Photo du rédacteurautisme qui roule n'amasse pas mousse

Faux départ et vraies rencontres à Lamanère...

La route s’est bien passée, COMME PRÉVU nous arrivons en voiture au petit matin à Lamanère. Au milieu d’un calme absolu, nous déchargeons sans traîner Sue et Gib (les vélos) et les sacoches.

Il me faut COMME PRÉVU restituer le véhicule de location à Perpignan. Là-bas, Lolotte et Michel m’attendent, COMME PRÉVU, pour me ramener à Lamanère. COMME PRÉVU nous déchargeons, et remontons les vélos… COMME PRÉVU… tout peut être prévu sauf l'imprévisible.

Au moment de serrer le dernier boulon de Sue, elle émet un petit gémissement, une espèce de craquement sinistre - Joan qui est dotée d’une force physique exceptionnelle et qui ne fait jamais les choses à moitié, n’a pas respecté le couple de serrage préconisé… Belle perf !



Nous sommes restés sidérés quelques secondes devant ce fichu boulon foutu à Lamanère, “la mine”, juste devant des anciennes galeries d’où jadis on s’acharnait à extraire du fer ! Belle ironie, c’est poétique… Mais sur le coup, ça ne nous fait pas rire du tout. Sue n’est pas en danger, elle doit être un peu piteuse dans son for intérieur. Sue ne pourra pas partir le lendemain, COMME PREVU, à l'ascension du col d'Ares.


Michel tente l'opération de la dernière chance , il parviendra à libérer Sue du fragment cassé, pas encore guérie mais elle ne souffre déjà plus.


Le périple commence donc par un faux départ. Joint par téléphone (il y a du réseau au centre de Lamanère), Igor nous propose d’opérer un large détour lors de sa prochaine livraison pour nous ramener la pièce nécessaire.

Nous sommes le 5, Sue et Gib devront patienter jusqu'au 8. Faux départ donc. Faux départ mais vraies rencontres et vraie solidarité. Les habitants de Lamanère s’étaient déjà mis en quatre pour nous accueillir et accompagner notre lancement. La soirée organisée à El Nostre Raco, le restaurant d' Isabelle est un joli moment d’échanges.

La veillée d’armes à Lamanère durera deux jours de plus. Deux jours pour profiter de cet endroit unique. Désormais, ce point austral de la France continentale est un peu chez nous.

Au point le plus au sud, on a l’art et Lamanère d’accueillir.


Les premières leçons :

  1. Tout peut être prévu sauf l’imprévisible.

  2. Les seules étapes précisément planifiées, organisées avec logement réservé tombent à l’eau: trop prévoir à quoi bon…accepter l’imprévu et s’adapter sera notre mantra.

  3. Accepter l'imprévu n’interdit pas d’être prévoyant: nous avons été léger dans la préparation du matériel et la vérification des points de fragilités de Sue. Le destin nous est favorable, la casse est intervenue avant le vrai départ, une semaine plus tard ou en plein milieu d’une étape, les conséquences auraient été plus fâcheuses.

  4. La poésie est partout : Lolotte et Michel en nous quittant ont emporté la partie filetée du boulon cassé, ils l’emportent dans leur bagage pour leur prochain séjour à Bray-dunes. Nous conservons, comme un porte bonheur, la tête de ce boulon, elle retrouvera sa moitié dans quelques mois à l’arrivée. Enfin, c’est ce qui est prévu…

  5. Merci à Igor ! L’homme qui parle à l’oreille des Pino, merci aux amis de Lamanère ! Sans ce concentré d’altruisme, on ne s’en sortait pas à si bon compte.

  6. Notre parcours de début sera modifié afin de rattraper à temps, le bateau pour Ibiza, nous reviendrons donc un jour à Lamanère pour grimper ensuite le col d’Ares et accomplir la partie du parcours vers Olot.


Nous le ferons comme prévu !


Mais pendant ce temps là... Elias ne perd pas son flegme...




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