De retour à Barcelone pour emprunter un ferry à destination de Gènes, nous voilà à nouveau victimes des manigances de Diabolo et Satanas.
Armés d’une énorme chignole, les deux compères ont probablement transpercé la coque de notre bateau…Ce mauvais coup a réussi car nous avons reçu un sms de la compagnie pour nous avertir de l’annulation de notre traversée. Nous voilà bloqués sur les quais de Barcelone pendant que Satanas pose déjà le pied sur la botte italienne avec une confortable avance.
Trois mauvaises solutions s’offrent à nous :
1 : Abandonner et rentrer à la maison ? Jamais de la vie !
2 : Passer par les terres et donc la France ? Impossible, un tel trajet serait synonyme de disqualification automatique (pour rappel, notre challenge consistait à relier le sud au nord de l’hexagone sans rouler en France continentale).
3 : Trépigner 8 jours à Barcelone en attendant la liaison suivante ? Nos nerfs ne tiendront pas, nous n’aurons jamais assez d’ongles à ronger.
Mais après une étude plus attentive de la situation, il nous reste une carte à jouer :
Réserver in extremis un ferry à destination de Porto Torres (Nord Sardaigne). De là, emprunter un second bateau pour Gênes. Ainsi, le retard sur le plan initial ne devrait pas excéder 24 heures et nous en profiterons pour pédaler un peu chez les Sardes et manger des sardines en Sardaigne.
Les leçons de l’étape :
Voyager, c'est s’adapter.
A chaque passage par le port de Barcelone sa petite surprise.
La Sarde dit ne pas ne pas aimer que les Sardes dînent de sardines en Sardaigne.
Nuit du 30 au 31 mars. Nous sommes assez mal embarqués.
Pour nous, les départs du port de Barcelone ne sont décidément jamais simples. Il y a deux mois, en embarquant pour Ibiza, nous avons évité de justesse la stupide épreuve de course avec un bus. Cette fois, il a fallu faire face à un retard au démarrage. En dépit d’un embarquement prévu à 22h30, nous sommes montés à bord avec 6 heures de retard, passant la nuit dans le hall de la gare maritime. La compagnie, bonne joueuse, nous a offert un sandwich au thon et une bouteille d’eau en guise de compensation. Ainsi, royalement abrités et copieusement alimentés, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
Dans ce genre de moment, il faut féliciter Elias ! Le héros du projet reste en général stoïque et serein. Elias est étonnant car il semble prendre ces petits événements défavorables avec philosophie. Je lui envie parfois son inconscience des tracas et la totale confiance qu’il met en son entourage. Bravo p’tit loup !
Rebondissement du 1er avril...
Ce matin SMS de la compagnie maritime... votre bateau change de port... 120 km plus loin !!! Pour rappel, nous sommes à vélo et la Sardaigne est vallonée !
Mais nous serons sauvés par Superman qui nous emmènent dès ce soir à Gênes... Nous serons donc le 2 avril à Gênes (pied de nez à Satanas) ! Nous certifions sur l'honneur que ce n'est pas un poisson d'avril !
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